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Une mère perfectionniste envoie son fils dehors avec leur chien pour se changer les idées. Une heure plus tard, le chien revient à la maison en boitant et en gémissant, mais son fils... est introuvable.

Hazel a toujours voulu être un parent parfait, une bonne mère, même si les derniers mois cauchemardesques ont tout chamboulé. Elle avait découvert que son mariage était un échec et que son mari couchait avec une autre femme dans son dos.

Hazel avait fermé les yeux et retenu ses larmes lorsque son mari était rentré à la maison le soir où elle avait découvert son infidélité et l'avait serrée dans ses bras. En vérité, il l'avait dégoûtée et elle avait voulu le repousser.

Cependant, Hazel était une mère au foyer qui n'avait pas d'économies. Elle avait donc secrètement trouvé un emploi, était sortie pour gagner sa vie et s'était efforcée de se sortir de cette situation, elle et son fils.

Le visage d'Alvin était pâle lorsqu'elle lui a jeté les papiers du divorce et lui a dit que c'était fini. "Comment peux-tu me quitter, Hazel ?", lui a-t-il dit. "Tu n'es rien sans moi". Elle lui a donc avoué qu'elle avait découvert sa liaison il y a longtemps.

Le couple s’est ensuite séparé. Mais le mariage tumultueux d'Hazel a laissé des cicatrices que même le temps n'a pas réussi à guérir. En fait, celui-ci l'a transformée en un être moins émotif et plus réaliste, et malheureusement, la victime de sa nouvelle version a été son jeune fils, Barney...

Hazel gagnait bien sa vie. Elle a toujours eu les compétences nécessaires et il lui a suffi de se consacrer à son travail pour réaliser tout ce dont elle ne pouvait que rêver auparavant. Elle était professeure principale et présidente du comité parents-professeurs de l'école de Barney.

Ce que Hazel ne savait pas, c'est que Barney n'était pas fait pour les choses qu'elle voulait qu'il fasse. Il n'était pas fait pour les clubs de débats et les sociétés littéraires, et il n'était pas fait pour les clubs sportifs qu'elle l'avait forcé à rejoindre.

Barney était plutôt un enfant imaginatif et compatissant. La vue des mendiants dans la rue le mettait mal à l'aise, alors il déposait de l'argent dans leurs gobelets de mendicité, et il partageait souvent son repas avec les élèves qui n'avaient pas les moyens de se payer le déjeuner. Voilà qui était Barney.

Aucune décision de vie n'est si importante que nous oublions la valeur de nos enfants.

Un jour, Barney et Hazel quittaient le centre commercial après avoir fait des achats lorsque le regard de Barney s'est arrêté sur un homme plus âgé qui était sur le point de peindre sur une toile vierge. Barney est captivé par le talent de cet homme, et c'est le moins que l'on puisse dire.

Il a ensuite remarqué le chapeau de mendiant à côté de l'homme incrédule et une affichette qui disait : "Je vous dessine pour 5 $".

"Maman !", s’est écrié Barney en tirant sur sa robe. "On peut lui demander de nous dessiner ? S'il te plaît ?"

Hazel a regardé l’homme âgé débraillé et a fronçé le sourcil. "Non, Barney, non", a-t-elle dit. "Ces gens prospèrent grâce à l'argent durement gagné par les autres. Pourquoi ne trouve-t-il pas un vrai travail ? Je n'aimerais même pas me tenir à côté de lui !"

Les épaules de Barney se sont affaissées lorsqu'il a réalisé que l'homme avait entendu la conversation entre Hazel et lui. Pendant un bref instant, les yeux de Barney et du pauvre peintre se sont croisés, et une étrange tristesse a traversé le regard de l'homme tandis que Barney montait dans la voiture et qu'Hazel s'éloignait.

Barney était très contrarié ce jour-là. En fait, il avait voulu aider l'homme et lui demander de le dessiner, mais aussi de savoir comment il peignait avec tant de précision et de fluidité et déplaçait son pinceau comme si de rien n'était.

"Je n'aimais pas la façon dont tu parlais de lui, maman", a dit Barney à Hazel alors qu'ils s'asseyaient pour déjeuner cet après-midi-là.

"Et de quoi s'agit-il ?", a demandé Hazel en lui servant de la salade.

"Ce peintre", a-t-il dit en déplaçant sa fourchette autour du plat. "Tu as manqué de respect."

"Oh, pour l'amour du Christ, Barney !", a dit Hazel. "Tu es bien trop jeune pour comprendre comment ces minables trompent des innocents !"

"Je veux apprendre à peindre", a dit Barney à voix basse. "Je voulais demander à l'homme ce qu'il en pensait."

"Non, tu ne veux pas apprendre à peindre !", a dit Hazel avec raideur. "Je ne veux pas que tu finisses dans la rue à mendier pour gagner ta vie comme un sans-abri ! Ce n'est pas pour ça que j'ai insisté auprès de notre directeur pour qu'il t'inscrive dans tous les clubs de l'école !

"Je déteste les clubs dans lesquels tu m'as mis, maman", a dit Barney. "Pourquoi ne puis-je pas vivre une vie normale comme mes amis ? J'aimerais parfois vivre avec papa".

"Eh bien, tu n'aimes jamais rien, Barney", a murmuré Hazel. "Tu sais au moins à quel point j'essaie ? Ton père, dont tu parles, était un homme terrible, et je ne peux même pas te dire toute la vérité. Si seulement tu savais à quel point il est difficile de gagner sa vie."

"Arrête de te parler à toi-même !", s’est écrié Barney en poussant sa chaise et en se levant d'un bond. "J'ai fini de dîner ! Je vais dans ma chambre !"

"Non, tu n'y vas pas !", a dit Hazel. "Tu n'iras pas dans ta chambre tant que tu n’auras pas promené Cooper. Il est temps qu'il aille se promener !".

"Tu es tellement autoritaire ! Je te déteste, maman !", a grommelé Barney en bouclant la laisse de Cooper et en quittant la maison.

Hazel a terminé son repas, nettoyé la table et s'est installée sur le canapé du salon. Elle a ensuite regardé les informations locales et s’est détendue quelques minutes avant de consulter son agenda pour le lendemain.

D'habitude, Barney promenait Cooper pendant une heure, puis rentrait à la maison. Mais ce jour-là, une heure s'est écoulée et il n'y avait toujours aucun signe de Barney et de Cooper.

Hazel a regardé l'horloge murale et s'attendait à ce qu'ils rentrent bientôt.

Elle a transporté son travail dans le salon pour s'occuper, mais elle n'arrivait pas à se concentrer pour une raison ou une autre. Elle a fini par prendre son téléphone et s’est dirigée vers la fenêtre du salon, qui donnait sur la rue. En fait, tous les soirs, elle regardait Barney et Cooper rentrer chez eux à travers la fenêtre.

Mais ce jour-là, son cœur a battu la chamade lorsqu'elle a vu Cooper seul, boitant sur le gravier à l'extérieur de la maison. Barney n'était pas avec lui. Hazel avait du mal à contenir les palpitations de son cœur lorsqu'elle s’est précipitée sur la porte d'entrée pour rejoindre Cooper.

"Comment t'es-tu blessé, Cooper ?", a-t-elle dit d’un ton sec. "Et où est Barney ?"

Le chien n’a rien fait d'autre que de gémir et de regarder derrière lui comme si Barney allait apparaître d'un moment à l'autre. Mais Barney n'était nulle part, et Hazel a su que quelque chose n'allait pas du tout. Son instinct lui a dit que son fils était en danger et, sans hésiter, elle a immédiatement composé le 911.

"Mon fils !", s’est-elle écriée au téléphone. "Il a disparu ! En fait, non, il n'a pas vraiment disparu, mais il est allé promener notre chien et n'est pas revenu. Et le chien est revenu, et il est blessé... s'il vous plaît, j'ai besoin d'aide ! Il y a quelque chose qui ne va pas !"

"Madame", a dit la personne au téléphone. "Calmez-vous, s'il vous plaît. Ce n'est qu'ainsi que nous pourrons vous aider. J'ai votre adresse ici, et nous envoyons une unité... Les secours arrivent."

Mais Hazel ne pouvait pas se calmer. Aucune mère ne se calmerait si son fils ne rentrait pas à la maison après avoir promené son chien et que celui-ci revenait en boitant et en gémissant. Hazel s'est donc empressée de soigner Cooper et lui a dit : "Tu vas être un bon garçon, Cooper, et rester à la maison, d'accord ? Je vais chercher Barney, et je vais le trouver, quoi qu'il arrive !"

Quelques minutes plus tard, Hazel parcourait tout le quartier à la recherche de Barney et les chemins qu'il empruntait habituellement pour aller promener Cooper. Lorsqu'elle est arrivée au parc du quartier, elle est tombée sur les policiers qui avaient été envoyés chez elle.

"Je suis l'officier Knox et voici mon partenaire, Reece", a-t-il dit à Hazel. "Madame, s'il vous plaît, calmez-vous et expliquez-nous les événements de cette soirée, d'accord ?"

Hazel était à bout de souffle. Elle n'arrivait pas à comprendre quoi que ce soit. Elle ne pouvait que parler aux policiers de la tenue vestimentaire de Barney ce soir-là et du parc où il avait l'habitude de promener leur chien.

À ce moment-là, il faisait presque nuit et les officiers ont rejoint Hazel dans sa recherche de Barney. Ce soir-là, le parc était calme et sinistre, et il n'y avait personne en vue.

"Barney !", a crié Hazel aussi fort qu'elle le pouvait. "Tu m'entends, chéri ? Barney !"

Hazel et les officiers ont fouillé tout le parc, et alors qu'ils approchaient de la fin, quelque chose sur le sol a attiré l'attention d'Hazel. Elle a sû qu'elle n'hallucinait pas par peur, car l'officier Knox s'est agenouillé et a frotté le liquide rouge entre son pouce et son index.

"C'est bien du sang," a-t-il soupiré, et Hazel a eu l'impression qu'elle allait s'effondrer. Elle a mis sa main sur sa bouche, et des larmes ont coulé de ses yeux.

"Mon fils... Je veux juste qu'il aille bien !", a-t-elle sangloté. "C'est tout ce que je veux ! Barney... où es-tu ?"

"Knox !" L'officier Reece leur a crié dessus à ce moment-là. "Je crois qu'on a retrouvé le gamin ! J'ai sa chaussure droite !"

L'officier Reece pointait du doigt derrière les buissons, et alors que Hazel et l'officier Knox suivaient les traces de sang jusqu'aux buissons et le rejoignaient, ils ont découvert une cabane. Elle était faite de rondins et de pailles et émettait de la lumière par la fenêtre, ce qui indiquait qu'elle était habitée.

"Chut... ne faites pas de bruit !"

Les agents Reece et Knox ont avancé prudemment vers la maison et ont remarqué que les taches de sang ont disparu à l'entrée de la maison. Ils se sont mis en position et se signalaient du regard avant d'enfoncer la porte de la cabane.

"Les mains en l'air ! Ne bougez plus !", a crié l'agent Knox à l'homme âgé qui essuyait du sang sur ses mains dans le salon. L'agent Reece lui a passé les menottes et l'a plaqué contre le mur.

"Où est le garçon ?", a demandé l'agent Reece. "Qu'avez-vous fait ? Où est le gamin ?"

Hazel était sous le choc en entrant dans la cabane, tenant la chaussure de Barney. La maison avait l'air si usée et si sale. Elle ne pouvait pas imaginer son fils bien-aimé vivant dans de telles circonstances. "OÙ EST MON FILS ?", a-t-elle crié.

"Qu'est-ce que vous avez fait ? Écoutez, nous allons vous laisser partir, d'accord ? S'il vous plaît, dites-moi où est Barney !

Hazel a failli se jeter sur l'homme, déséspérée, lorsqu'une voix douce provenant du coin a attiré l'attention de tout le monde. "Arrête, maman !", a dit la voix. "Laissez-le tranquille ! Ne le touchez pas !"

Tout le monde s'est retourné et a été choqué de voir Barney sortir d'une pièce à l'intérieur avec des béquilles. "Colin m'a sauvé", s'est-il écrié. "Qu'est-ce que vous essayez de faire ? Reculez, officiers !"

L'officier Knox et Reece ont passé les menottes à l'homme et Hazel s’est précipité pour prendre son fils dans ses bras. Elle l'a couvert de câlins et de baisers jusqu'à ce que Barney lui dise d'arrêter. "Je t'aime, chéri", s’est écriée Hazel. "Je t'aime tellement ! Oh, je suis si heureuse que tu sois en sécurité !"

"Maman, tu dois remercier Colin ! Il m'a sauvée !"

Personne n'a compris ce qui se passait jusqu'à ce que Colin raconte son histoire déchirante et explique qu'il ne pouvait pas laisser Barney en danger.

"J'ai entendu un chien aboyer et les freins bruyants d'une voiture qui s'arrêtait, alors je me suis précipité à ma fenêtre", a admis Colin. "La voiture les avait percutés et avait disparu lorsque je me suis précipité à l'extérieur. J'ai trouvé ce gamin à terre. La jambe de votre fils a été tordue dans l'accident, et il a besoin d'une aide immédiate", a-t-il dit à Hazel. "Je ne pouvais pas le laisser seul et je l'ai ramené à la maison. J'ai cru que le chien blessé me suivait, mais il était parti quand je me suis retourné."

"Comment se fait-il que vous n'ayez pas contacté la police ?", a demandé l'agent Knox. "Vous auriez dû le faire dès le début !

"Eh bien, euh, monsieur l'agent, je n'ai pas de téléphone", a avoué timidement Colin. "Désolé".

L'agent Reece s’est moqué. "Vous savez que nous ne croyons pas à cette histoire, n'est-ce pas ? Ne lui faites pas confiance, Knox ! Dites-nous la vérité, ou vous passerez des nuits en prison à partir de maintenant ! Et oui, pas de téléphone non plus !"

"Je n'ai rien à gagner à mentir", a dit Colin avec tristesse, et Hazel a soudain eu l'impression de connaître cet homme.

"Je n'ai personne à qui parler", a poursuivi Colin. "Ma femme m'a chassé il y a des années et je n'ai jamais eu d'enfants. Je vis maintenant seul dans cette cabane avec mon art. Je l'appelle ma mini-galerie. Ces béquilles appartiennent à mon défunt frère... celles que Barney utilise. J'ai pensé que cela pourrait l'aider à se déplacer."

"Je vous reconnais", a remarqué Hazel en regardant la pièce où sont exposées les œuvres de Colin. "Je vous ai vu à l'extérieur du centre commercial. C’est vous, n'est-ce pas ?"

Colin a acquiescé. "Vous avez raison", a-t-il dit. "J'ai aussi reconnu votre fils quand je l'ai rencontré. Il a l'air d'aimer l'art."

"Merci d'avoir aidé mon fils. Je suis désolée d'avoir été impolie l'autre jour", s'est excusé Hazel.

"Avez-vous remarqué la plaque d'immatriculation de la voiture ?", a demandé l'officier Knox à Colin. "Celle de la voiture qui a heurté le garçon et son chien ?"

"Oui, je l'ai vu par la fenêtre, mais je n'ai pas une bonne mémoire en ce qui concerne les chiffres et les nombres. Cependant", a-t-il ajouté. "Je pourrais vous dessiner un modèle ! Je suis un bon peintre !"

Colin a donc déssiné un pick-up Chevrolet rouge et Barney est à nouveau fasciné par le dessin de Colin. L'officier Knox et Reece ont remercié Colin pour son aide et, une semaine plus tard, ils ont retrouvé la voiture et attrapé le coupable.

Pour Hazel, cette expérience a changé sa vie car elle l'a amenée à réévaluer ses choix de vie et son attitude envers Barney.

Elle a décidé de ne plus jamais s'imposer à son fils et lui a préparé une surprise. Elle a rendu visite à Colin et l'a engagé comme professeur d'art pour Barney. Cela a permis à l'homme plus âgé de gagner sa vie et Barney a été aux anges lorsqu'il a appris que Colin lui apprendrait à peindre.

Malheureusement, le temps que Colin et Barney passaient ensemble a été écourté lorsque Hazel a été promue et a dû déménager dans une autre ville.

Colin a pleuré en regardant la boîte que Barney lui avait donnée comme cadeau d'adieu un beau matin. C'était un téléphone. Il se souvenait que son jeune ami l'avait serré dans ses bras avant de partir et lui avait dit : "Appellez-moi quand vous voulez, Colin ! Vous allez me manquer !"

Colin était triste de ne plus pouvoir apprendre à Barney à dessiner, mais il ne se doutait pas qu'Hazel lui avait réservé une surprise. Lorsque Colin s’est réveillé quelques jours plus tard après avoir entendu des bruits à sa porte, il a en effet découvert des dizaines d'enfants et leurs parents qui faisaient la queue devant sa maison.

Hazel avait recommandé Colin aux élèves de l'école de Barney, et les parents voulaient l'avoir comme professeur d'art pour leurs enfants après avoir vu son travail.

Ce jour-là, Colin a retenu ses larmes en regardant le soleil étincelant dans le ciel bleu et s’est souvenu de Hazel et Barney. Puis il a souri et a murmuré un merci à Dieu pour tout, pour lui avoir permis de croiser le chemin de cette mère et de ce fils bienveillants.

Que pouvons-nous apprendre de cette histoire ?

• Aucune décision de la vie n'est si importante que nous oublions la valeur de nos enfants. Hazel mettait tellement de pression sur Barney qu'elle oubliait qu'il était son enfant et qu'il avait le droit de prendre ses propres décisions.
• Regardez au-delà de l'apparence d'une personne et vous verrez son cœur. Hazel et les officiers pensaient que Colin était responsable de la disparition de Barney. Ils étaient loin de se douter qu'il avait sauvé la vie du garçon.

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Cette histoire est inspirée de la vie quotidienne de nos lecteurs et rédigée par un écrivain professionnel. Toute ressemblance avec de véritables noms ou lieux est une pure coïncidence. Toutes les images sont utilisées uniquement à des fins d'illustration. Partagez votre histoire avec nous ; elle changera peut-être la vie de quelqu'un. Si vous souhaitez partager votre histoire, envoyez-nous un mail à info@amomama.com.