Cancer : les femmes les plus exposées à ces substances seraient davantage touchées par la maladie
Masterweb
19.09.2023 10:51Source de l'article: Source
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Selon une étude américaine, l’exposition à une catégorie de substances chimiques présente dans de nombreux produits du quotidien tels que des produits ménagers, ou encore certains cosmétiques, pourraient augmenter le risque de cancer chez les femmes.
Que ce soit par le biais des cosmétiques, des emballages alimentaires, du textile, des tickets de caisse ou encore des produits ménagers, chaque jour, de nombreux produits chimiques entrent directement en contact avec ceux qui les utilisent, ce qui ne serait pas sans conséquences sur la santé.
Selon des chercheurs de l’Université de Californie à San Francisco, aux États-Unis, une exposition régulière aux PFAS, pour substances perfluokarylées et polyfluokarylées, et aux phénols (y compris le BPA) pourraient jouer un rôle dans le développement des cancers du sein, de l'ovaire, de la peau et de l'utérus. De même, les femmes auraient un risque double de mélanome, c’est-à-dire développer un second cancer de la peau. En effet, les chercheurs ont découvert “des niveaux significativement plus élevés” dans le corps de ces malades. Les spécialistes notent toutefois qu’il ne s'agit pas d’une relation de cause à effet. Leurs résultats sont publiés dans le Journal of Exposure Science and Environmental Epidemiology.
Pour mener à bien leurs recherches, les spécialistes ont analysé la concentration de sept PFAS et de 12 phénols et parabènes chez plus de 10.000 patients ayant un cancer de la thyroïde, du sein, de l'ovaire, de l'utérus et de la prostate chez les hommes et les femmes âgés de plus de vingt ans. Les données étaient recueillies par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), soit les autorités de santé américaines.
Les résultats des chercheurs montrent que les femmes exposées aux PFAS avaient plus de risques de développer un cancer “d’origine hormonale”. Pour rappel, les PFAS, que l’on surnomme aussi “produits chimiques éternels”, sont appelés ainsi, car ils s’accumulent dans les tissus humains et dans l’environnement et leur décomposition se fait très lentement. Plus précisément, les chercheurs ont noté que les femmes exposées à de plus fortes concentrations de BPA (que l’on retrouve dans le plastique), de BP3 et de deux dichlorophénols “étaient associées à un risque plus élevé de cancer de l'ovaire”.
Mais comment expliquer cette association ? Selon Amber Cathey, chercheur scientifique à l'Université du Michigan qui s’exprime dans un communiqué, “ces produits chimiques PFAS semblent perturber la fonction hormonale chez les femmes, ce qui constitue un mécanisme potentiel qui augmente le risque de cancers liés aux hormones chez les femmes”. Cependant, les chercheurs notent qu’aucune association similaire n’a été observée chez les hommes.
“Ces résultats mettent en évidence la nécessité de considérer les PFAS et les phénols comme des classes entières de facteurs de risque environnementaux pour le risque de cancer chez les femmes”, estime dans le communiqué Max Aung, professeur agrégé de santé environnementale à l'USC Keck School of Medicine.
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